Les vols terminant dans les lignes électriques ne sont jamais sans conséquences. Que leurs issues soient tragiques ou miraculeuses, ils constituent un chapitre conséquent de l’accidentologie des sports aériens. Le format en fiche de cet article devrait permettre de mieux mémoriser les différents types de lignes, les causes d’accidents, leurs conséquences et des indications de conduite à tenir. N’en déplaise aux vidéos hilares à découvrir sur Youtube, le vol à proximité de ne serait-ce que la plus petite des lignes électriques ne devrait jamais être pris à la légère.
Euskal herrian hegal egin (itzulpena textuaren azpian)
Des plages mythiques aux contreforts oubliés des Pyrénées, le Pays Basque offre un terrain de jeu exceptionnel à tous les amoureux de sports de nature. Pourvu qu’on ait du temps et surtout du beau temps, tout ou presque est envisageable. La côte, terre de surf et bassin de vie, détourne des collines verdoyantes de l’arrière-pays le gros des visiteurs, laissant aux plus malins le loisir d’en profiter en mode relax ou Xpyr.
Texte: Vincent Chanderot Traduction: Maialen Mintegui. Photos: Laguite, Vincent, Xavier, Iñigo Gabiria, Bastien Deblais, Aitor Herran. Cet article a été publié dans Parapente+ 463 & 464.
Ici, les Pyrénées poussent leur dernier souffle, s’arrondissent doucement pour finir couchées devant l’océan, avant de repartir, requinquées de pintxos et de txakoli vers les monts Cantabriques et les Picos de Europa. Interface entre deux mondes et trois cultures, le Pays Basque est une terre de contrastes et bien des choses y révèlent deux visages. Derrière une montagne avenante se cache souvent un versant vertigineux. La violence bleue-marron des vagues coexiste avec le bucolique des collines vertes de pluie. Cette palette, c’est le sel (de Bayonne!) de la vie Basque, qui donne du piment (d’Espelette!) au passage de chacun de ses visiteurs.
Hotspot
La côte basco-landaise est une destination très en vogue, un aimant à touristes, surfeurs ou festayres. A ce titre, elle est surpeuplée en été et la circulation y est infernale. Certains dans la famille y trouveront leur compte, tandis que le parapentiste s’en écartera pour observer tout cela tranquillement sous son aile. Il n’ est nul besoin de crapahuter jusqu’en haute montagne pour s’offrir un joli vol : la campagne basque offre bien des sites sympathiques avec parfois vue sur mer et la possibilité de vols satisfaisants, malgré des conditions généralement faibles. Il faut ici savoir enrouler du petit et oublier les chasses aux records.
A la côte
Depuis les hauteurs, il est plus flagrant encore que la région s’est urbanisée intensément : où que le regard se pose, il a poussé une maison. Sur le littoral, le bétonnage et l’érosion sont venus à bout des sites de soaring. Le temps où les parapentes survolaient les plages jusque dans le cœur de Biarritz est bien révolu. C’en est fini aussi des plages voisines de Bidart grâce à un notable ne souffrant plus la vision des ailes devant sa villa. A quelques encablures de là, dans les Landes, l’interdiction du vol sur les dunes de Capbreton et Labenne est passée de la théorie à la pratique. Ne restent qu’un petit site privé près de St-Jean de Luz et l’énorme vol de pente espagnol de Orio, à 20 km de la frontière, le seul à n’être pas réellement fragile (dans l’immédiat). On peut envisager aussi de voler sur les plages désertes du nord des Landes, mais notez que partout, comme nous le développions dans le PP 440, le piétinement de la dune est prohibé et passible d’amende, car en altérant les oyats, il aggrave dangereusement l’érosion des plages, particulièrement intense ici. Les polices municipales de quelques stations landaises ne voient pas d’objection au parapente hors-saison ou le soir, à la condition de ne pas poser un orteil sur la dune et de pouvoir le prouver… bon courage ! En pénétrant l’intérieur, l’ambiance montagne s’impose petit à petit. A la frontière béarnaise et ensuite vers Accous à 100km de la côte, on retrouve des vallées profondes, des brises et les pointes rocheuses acérées.
Hegoalde, « de l’autre côté »
Franchissez la Bidassoa à Hendaye et vous aurez tout de suite la certitude d’avoir changé de pays. Le rythme espagnol s’impose sans transition en quittant le quai du port frontalier endormi. Le climat n’a rien d’andalou et pourtant ici aussi, on traîne dehors tard le soir, on mange debout dans les bistros au milieu de la nuit, on parle vite et fort… Le parapente s’y fait discret, avec une petite communauté de pratiquants sur des sites clairsemés et une école, dotée de son simulateur Smaap. Les kilomètres de falaises maritimes offrent régulièrement des soarings, il existe même un site en centre-ville de San-Sebastian, qu’il est même possible de raccrocher en vol depuis Orio en traversant la baie de la Concha.
Bilbao, l’autre grande ville de la côte, dispose de deux grands sites accessibles en RER. Sopelana face à l’océan et Orduña, dont les locaux vous affirmeront que les murailles de 600m sur 20km offrent un des meilleurs thermodynamiques de la péninsule.
Le versant sud des Pyrénées basques propose un piémont plus large et élevé que du côté français. Les vallées y sont encaissées, les montagnes très boisées et les lignes électriques omniprésentes. Il émerge pourtant beaucoup de beaux massifs propices au vol tels les Sierras de Aralar ou d’Aitzkorri. Les pilotes espagnols y pratiquent le vol-rando-bouffe : les accès ne sont pas toujours évidents, mais il y a toujours moyen de se taper la cloche à n’importe quelle heure pour pas trop cher dans les jatetxea autour des vaches.
L’aérologie basque espagnole est dominée par des vents de secteur nord (NW-N-NE) chargés d’humidité. Les vols sont par conséquent plus doux que dans le reste du pays, ce qui permet d’y voler à toute heure toute l’année, mais avec des plafonds d’autant plus bas qu’on se rapprochera de l’océan (1000 à 1800m). Cette proximité implique aussi une influence de la brise marine, qui peut condamner certains décollages dans l’après-midi ou anéantir les conditions thermiques plusieurs dizaines de km à l’intérieur. Le vent de sud, de plus en plus présent n’est pas forcément moins turbulent ou plus praticable ici que du côté français. Il est souvent plus fort en raison de la situation en bout de chaîne. C’est loin à l’intérieur, en Aragon (Hecho, Belagua, Blancas) voire parfois sous le vent des massifs Hauts-Pyrénéens que migrent alors les pilotes motivés. De nombreuses balises parsemées dans toute la région sont consultables en temps réel sur www.euskalmet.euskadi.eus (onglets Profesional/datos de estaciones /lecturas detalladas) ou avec l’appli Tolomet sous Android. Sur place, préparez bien votre road-book en apprenant les noms des villes situées sur votre itinéraire en basque et castillan ainsi que le numéro des routes à suivre.
Ipparalde, côté Français
Beaucoup de sites offrent un panorama mer et montagne de toute beauté. Le site de loin le plus fréquenté, sans toutefois jamais dépasser la trentaine d’ailes en l’air, se trouve vers le village de Hélette, à 30km de la côte. Le tracteur à wagons n’y serait pas étranger : il vous emmène du bar de l’atterro jusqu’au sommet pour 5,5€ en 30′. La montée se fait facilement à pieds en 1h15, en passant sous la pente école exploitée par Hegaldaka, la seule école du Pays Basque français. La petite communauté de pilotes du mont Baigura se revendique du club Haize Hegoa, dont le site web héberge une webcam et la balise météo, référence pour tout le coin. Il n’y a pas de localisme ici comme au surf, vous serez toujours bien accueillis et en haut, d’innombrables vautours fauves, percnoptères et milans prendront le relais pour vous guider.
Le climat côté français est sous forte influence océanique, mais subit la proximité des Pyrénées et des plaines Espagnoles. Le Pays Basque forme un col facilement franchissable entre les Pyrénées et les Cantabriques, vers lequel convergent tous les flux. Par conséquent, il pleut beaucoup en Euskadi, mais pour éviter de faire des généralités, quand certains étés sont bien pourris, d’autres (dont tous ceux depuis 2015) sont franchement secs. (Cela n’implique pas pour autant de bonnes conditions de vent ou de plafond nuageux). Certains hivers peuvent être brassés en continu par le foehn et d’autres détrempés. Croiser toutes les saisons dans la journée n’est ici pas qu’une légende, c’est peut-être pourquoi les prévisions météo peinent à être vraiment fiables à moyen terme et vous verrez qu’on peut utiliser 5 décos d’orientation différente en une journée au Baigura.
L’aérologie du Pays Basque Français propose des conditions souvent faibles, mais présentes toute l’année. Le vol de distance se mérite car les ascendances sont étroites et clairsemées. Un foehn sec et puissant venant du sud est fréquent : le Haize Hegoa, mais il n’empêche pas de voler s’il reste faible. Il peut alors parfois offrir les plafonds les plus hauts, vers 3000m. Les brises de vallées sont très peu marquées, c’est plutôt le vent météo qui a tendance à y être canalisé en basse couche. Il vaut mieux garder un œil vers l’océan très proche. Les entrées d’ouest peuvent ne pas présenter de signes avant-coureurs (observez la couleur de l’eau si elle est visible) mais n’arrivent pas tous les jours non plus! Si la nébulosité d’une entrée maritime parcourt la moitié du chemin entre la côte et le Baigura en moins d’une demi-heure, il faut poser rapidement. Si sa progression est plus lente, elle peut être inoffensive, ou il peut s’agir du front de brise marine, le plus souvent matérialisé par des petits cumulus à double base. L’air frais et humide, très nébuleux, décolle l’air chaud le long de ce mini front froid, on peut alors profiter des ascendances en surfant ce front jusque dans l’intérieur du pays, mais attention, cette brise peut être soutenue.
Enbata
Une entrée maritime subite compte parmi les phénomènes locaux les plus dangereux. Il s’agit d’une galerne, affublée ici des noms d’Enbata, Brouillarta ou galerna, selon les clochers. Lorsque des griffes de stratus déchirent le mont Jaizkibel au-dessus de Hendaye, le signal est amené sans crier gare pour des vents dépassant parfois 100km/h et une chute des températures pouvant atteindre 12°C en quelques minutes. Le phénomène n’est pas toujours bien prévu, mais se déclenche souvent en fin d’après-midi entre mai et septembre, après une ou deux journées caniculaires très faiblement ventées de tendance Sud en altitude. Si des pluies sont annoncées en fin d’une journée très lourde, empiriquement, un Enbata « de front » survient souvent, tandis que l’Enbata « typique » associé à un marais barométrique ne provoque que du vent et des brouillards. Il s’agit d’un courant de densité, voyant déferler un air frais et humide vers les basses pressions du Pays Basque, dont l’air est chaud et asséché par le foehn. La masse d’air maritime en provenance de l’ouest est acculée contre les monts Cantabriques, qui bloquent sa déviation vers le sud par la force de Coriolis. Elle est contrainte par une augmentation du gradient de pression à s’échapper perpendiculairement aux isobares pour se dissiper dans l’arrière-pays béarnais. Il se produit en moyenne cinq enbatas typiques par an, dont un vraiment fort et trois enbatas frontales, dont un seul marqué.
De façon générale, les signes avant-coureurs des entrées maritimes sont peu visibles à l’intérieur du pays ou dans les vallées. Avec une vue sur l’océan, on peut distinguer comme un continent au-dessus de l’horizon, sinon l’écoute de la balise du Baigura sur la radio peut s’avérer salvatrice. Du côté espagnol une balise au sommet du mont Ernio, un peu au SW de San Sebastian émet sur 142.125 MHz. En cas de doute, on peut consulter sur le web les balises météo de la côte espagnole avant de décoller : un enbata sera détecté à Santander trois heures avant d’atteindre Biarritz. Attention, je ne l’ai pas toujours observé pour certaines entrées d’ouest modérées d’autres types.
Une montagne pleine d’histoire
Aidés par une morphologie qui les rend facilement accessibles, les montagnes de la région ont très vite été colonisées par les peuples proto-basques, comme en témoignent les nombreux cromlechs, dolmens et fortifications. Le paysage montagnard porte aujourd’hui la signature des hommes qui ont converti une grande partie des forêts en pâturages. Pour recevoir les troupeaux de brebis ou de pottoks (les petits chevaux élevés en liberté), ils continuent d’être fauchés mais aussi incendiés chaque printemps, lorsqu’éclosent les oisillons.
Il se murmure que dans la montagne basque « on est toujours chez quelqu’un ». Poser dans les pâtures ou les herbes hautes est évidemment proscrit, mais il faudra aussi éviter les fougères, récoltées ici en guise de litière pour les troupeaux magré leur toxicité, faute de cultures de blé pour la paille. Les commissions syndicales gèrent les conflits d’usage de la montagne basque. Elles citent parmi les griefs à notre encontre les vols à proximité des couchages ou des abreuvoirs. Les animaux dérangés fuient et ne reviennent plus boire de la journée. C’est ce qui a valu l’interdiction du site de Belchou durant toute l’estive et selon nos informations, il n’est pas exclu que cette idée puisse contaminer d’autres territoires. Le seul soaring d’Est proche de la côte a été aussi perdu cette année. La plupart des sites n’ont rien d’officiel ni d’acquis, attention donc à ce que ces « arrêtés de régulation » ne trouvent plus de justification. En automne, la chasse à la palombe accapare certaines zones de montagne, il ne faut pas hésiter à passer tâter l’ambiance aux cabanes ou au bistro. Privilégiez évidemment le covoiturage pour réduire votre impact et éviter d’encombrer les rares stationnements. Mieux, comme les coureurs de la Xpyr, auxquels la montagne basque offre leurs premières suées : montez à pied pour vous imprégner plus encore du pays. Ikusi arte !
Vol Moteur
Pour ceux qui seraient tentés de voler au moteur, le Pays Basque offre un relief très varié entre plaines, piémont et montagnes. Pour voler sur les plages il faudra s’en aller voir un peu au nord dans les Landes. Le survol de la corniche basque, entre Urrugne et St Jean de Luz, permet d’observer les couches sédimentaires entrer progressivement dans l’océan, mais il faut pour cela se rapprocher de l’école localequi bénéficie d’un protocole d’accord avec la DAC, car la zone se situe dans un site classé, engoncé entre les CTR de Biarritz et de Fontarrabie(qui englobent les montagnes alentours, le Jaizkibel et les 3 Couronnes). La structure dispose aussi d’un terrain en bord d’Adour un peu à l’écart de la brise de mer, qui permet une incursion dans les plaines et forêts Landaises, particulièrement jolies quand elles se parent des couleurs de d’automne.
Côté Espagnol, on peut aussi observer ce fameux flysch se jeter dans l’océan dans un superbe vol côtier aboutissant sur la plage de Zumaia (réalisable aussi en parapente). On rigole parfois de la réglementation Ibère, dont on pense à tort qu’elle est plus laxiste, « C’est l’Espagne ». Malgré le dépaysement, attention à ne pas faire n’importe quoi, certains paysans sont chauds et la guardia civil est une rencontre dont on peut vraiment très bien se passer…
Euskal herrian hegal egin
Hondartza mitikoetatik Pirineoetako behereko mendixketara, Euskal Herriak salbuespenezko joko eremua eskaintzen du natura kirolzale diren guziei. Denbora pixka bat ukanez eta ona izatekotan, dena hala kasik dena posible da. Itsasbazterreko surf lur eta bizi arroak, barnekaldeko muino berdeetatik, bisitari gehienak desbideratzen ditu, abilenei utziz lurralde honetaz lasai baliatzeko aukera.
Hemen, Pirinioek haien azken arnasa botatzen dute, eztiki borobiltzen dira etzanik bukatzeko ozeanoaren aintzinean, berritz joan arte, pintxoz eta txakoliz aseturik, Picos de Europa eta Kantauriko mendietaraino. Hiru kulturen eta bi munduen arteko interfaze, Euskal Herria kontraste lurra da eta hainbat gauzek bi alde erakusten dituzte. Mendi erakarle baten gibelean usu isurki zorabiagarri bat gordetzen da. Uhainen urdin-marroia muinoen euri berdearen bizikide da. Paleta hori, Euskal bizimoldearen gatza (Baionakoa!) da, ematen dio bisitari bakoitzaren etorrerari piperra (Ezpeletakoa!)
Hotspot
Landesetako eta Euskal Herriko itsasbazterra biziki modan den norakoa da, udatiarren orratz harria, surfalari edo festayres-lari. Hori dela eta, gainpopulazioa eta auto jario ezinago txarra jasaten du udan. Familian, batzuek onartuko duten bitartean, oihal hegalaria bere aldetik joan eta hegal azpitik hori dena begiratzen egonen da. Ez da mendi garaietaraino igo beharrik hegalaldi polit batetaz gozatzeko : euskal baserrialdean toki atseden parrasta bada, batzuk itsasoari begira eta hegalaldi aukera aski onekin, nahiz eta baldintzak ahulak izan gehienetan. Ttipia biribilikatzen eta gaingehiagoka ahanzten ikasi behar da hemen.
Itsasbazterrean
Gainetik ikusita, oraindik gehiago ageri da eskualdea azkarki
hiritartu dela : begirada pausatzen den toki bakotxean, etxe bat hazi da.
Itsasbazterrean, betoiketa eta erosioak soaring guneak desagertarazi
dituzte. Bukatu da oihal hegalak hondartzetatik Biarritzeko hiriguneraino hegal
joaten ahal ziren garaia. Bukatu da ere, Bidarte inguruko hondartzen garaia,
auzoko jauntto batek bere etxearen aintzinean hegalen bista ezin jasan izanik.
Hortik ez urrun, Landesetan, Labenne eta Capbreton-eko dunen gainean hegal
egiteko debekua teoriatik pratikara pasa da. Donibane Lohitzunen lur pribatu
ttipi bat baizik ez da gelditzen eta Orioko malda, hegalaldi gune itzela,
mugatik 20kmtara; (momentuz) hauskorra ez den bakarra. Landesetako hondartza
desertuetan, hegal egitea ere posible da, baina jakin ezazue edonon, PP 440-an
azaltzen ginuen bezala, dunaren zapaltzea debekatua dela eta ixuna ordaintzen
dela; hemen bereziki hondartzen higadura areagotzen baitu. Landesetako
hondartzetako herrizain batzuek, iluntzean edo sasoiaz kanpo onartzen dituzte
oihal hegalak, dunaren gainean oin behatz bat ere ez pausatuz eta hori
frogatu ahal izanez gero… kuraia on ! Barnekaldera joz, mendi giroa nagusitzen
da emeki emeki.
Biarnoko mugan eta ondotik Accous-erantz, itsasbazterretik 100 km.tara, berriz ere aran sakon, haize zuri eta harri punta zorrotzak agertzen zaizkigu.
Hegoaldea
Bidasoa zeharka ezazue Hendaian eta segidan ohartuko zarete
herriz aldatzen zaretela.
Hegoaldeko
erritmoa, tanpez nagusitzen da. Eguraldiak ez du zer ikusirik
Andaluziakoarekin, alta hemen ere, berant egoten da jendea arratsetan kanpoan,
gauaren erdian xutik jaten da ostatuetan eta fite eta ozenki mintzatzen da.
Oihal hegalaren mundua sotil gelditzen da, zale multzo ttipiekin, gune
barreiatu eta Smaap simulagailu bat duen eskola batekin.
Itsasondoko labar
kilometroek, soaring-ak eskaintzen dituzte maiz. Bada ere gune bat Donostiko
erdigunean, hegal eginez Oriotik lot daitekena, Kontxako badia zeharkatuz.
Bilbo, beste hiri
nagusiak, baditu Euskotrenez errexki joateko, bi gune handi. Sopelana,
Ozeanoari begira eta Orduña. Bertakoek diotenez, peninsulako
termodinamikorik onena da bere 600 m altuerako eta 20 km luzerako
harresiarekin.
Pirinioetako hego isurkiek, iparrean baino isurki altu eta zabalagoak eskaintzen dituzte. Aranak sakonak dira, mendiak oihantsuak, eta sare elektrikoak denetan daude. Halere mendigune ederrak aurki daitezke, hegalaldietarako aproposak, ala nola Aralar eta Aikorri. Piloto espainolek hegalaldi-ibilaldi-apairua egiten dute : sarrerak ez dira baitezpada nabariak, baina bada beti, edozein ordutan eta aski merke, hor inguruko jatetxe batean jateko aukera, behien inguruan.
Hegoaldeko aerologian, hezetasunaz kargatutako ipar haizea nagusitzen da. Ondorioz, hegalaldiak herriaren beste xokoetan baino goxoagoak izan ohi dira, horri esker, urte osoan edozein ordutan hegal egin daiteke, baina hodei estalkia ozeanotik urbildu ahala beitituko da (1000m. etatik 1800 m. etara). Hurbiltasun honek, itsas haizearen eragina dakar berekin. Horrek hegalaldi batzuk eragozten ahal ditu arratsaldean, edota baldintza klimatikoak deusezta ditzazke hortik hamarka kilometrotara.Gero eta gehiago present izanez ere, hego haizea ez da baitezpada bareagoa edo baliagarriagoa izaten hemen Iparraldeari konparatuz. Mendikatearen puntan kokatzen garela eta, usu azkarragoa da. Urrun barnekaldean, Aragoian (Hecho, Belagua, Blancas) eta Pirinioetako goi mendiguneetako haizeen peraino, joaten dira orduan piloto motibatuak. Eskualde honetan barreiatutako baliza anitz segi daitezke zuzenean www.euskalmet.euskadi.eus webgunean (Profesional/datos de estaciones /lecturas detalladas) edo Android pean den Tolomet aplikazioarekin.
Ongi prestatu zuen roadbook-a bertan, zuen bidean diren hirien izenak buruz ikasiz, euskaraz eta gazteleraz, baita segitu beharreko bideen zenbakiak ere.
Iparraldea
Toki anitzek, mendi eta itsaso bista liluragarria eskaintzen dute. Urrundik jendetsuena den gunea, hogeita hamar bat hegal depasatu gabe halere, Heletako herriaren ondoan kokatzen da, itsasaldetik 30 kilometrotara. Wagoidun traktoreak badu hortan zerikusirik: Attero ostatutik tontorreraino eramaten du 5,5 euroren truke, 30 minututan. Igoera errexki egiten da oinez, ordu bat eta laurdenez, Hegaldaka-k baliatzen duen eskola maldatik pasatuz. Azken hau da iparraldeko eskola bakarra eta Flyfat hegalen entsaio gunea. Baigura mendiko pilotoen talde ttipia, Haize Hegoa-ren kide da. Haien webgunean aurki daitezke web kamara bat eta eskualde osorako erreferentzia den eguraldi baliza bat. Edonondik izanda ere, beti eginen zaizu hemen harrera ona eta gainean, xai gorri, perknoptero eta miruek gidatuko zaituzte.
Iparraldeko eguraldiak, ozeanoaren eragina baita Pirinioen eta espaniar ordokien urbiltasuna jasaten du. Euskal Herria, jario guzien konbergentzia gunea da, errexki zeharka daiteken ibarra izanez Pirinioen eta Kantauri mendien artean. Ondorioz, euri ainitz egiten du hemen, baina orokortasunak egiten ekiditzeko, uda batzuk ustelak badira ere beste batzuk arras idorrak izaten dira, denak 2015 etik landa (ez ditu horrek haize baldintza eta hodei estalki onagoak erakartzen). Negu batzuk Foehn-az haizatuak izan daitezke, beste batzuk euriz blai. Urtaro guziak egun batean gurutzatzearena leienda baino gehiago da, horregatik agian, eguraldi estazioek zaitasunak dituzte agertze fidagarrien egiteko epe ertainean, eta ikusiko duzue, Baiguran, 5 orientatze « deko » ezberdin balia daitezkela egun batean.
Maiz, Euskal Herriko aerologiak baldintza apalak eskaintzen dituen arren baldintza horiek urte guzian present dira. Distantziako hegalaldia mereizten da, igokariak hertsi eta bekanak baitira. Hegotik datorren Foehn idor eta azkarra, usu aurkitzen dugu : Haize Hegoa ; baina ez du hegaldatzen eragozten apal badirau. Orduan, eskain ditzazke hodei estalki gorenak, 3000 m. inguruan. Aranetako haize zuriak ez dira biziki markatuak, meteo haizea da izatekotz, usu azpi geruzetan kanalizatua dena. Hobe da begi bat atxikitzea itsaso urbilari buruz. Mendebaldeko sartzeen aintzin seinaleak ez dira beti ikusten (begira ezazue uraren kolorea, agerian bada), baina sartze horiek ez dira egunero sortzen ere ez ! Itsas sartze baten nebulositateak, Baigura eta itsasoaren arteko bidearen erdia egiten badu ordu erdi baino guttiagoz, segidan lurreratzea komeni da. Bere aintzinamendua motelagoa bada, ez da baitezpada kaltegarria, edo itsas haize zuria izan daiteke. Halakotan, ikusten dira bi oinarrietako kumulus ttipiak. Biziki hodeitsua den aire fresko eta hezeak, aire beroa aireratzen du frente ttipi hotz horren bidean, orduan, igotze horiek balia daitezke, frente hori barnekalderarte surfatuz. Baina kasu, haize zuri hori azkarra izaten ahal da.
Enbata
Jasandako itsas sartze bat bada, tokiko fenomenorik
lanjerosenetarikoa dena. Herrien arabera, Enbata edo Brouillarta deitutako
galerna mota bat da hau. Stratus atzaparrek urratzen dutenean Jaizkibel mendia,
Hendaiatik at, batzuetan 100 kilometro orduko baino gehiagoko haizeen eta tenperaturen beherakada azkarraren (12°C
minutu batzutan) seinalea da. Ez da
baitezpada fenomenoa ongi aintzin ikusten, baina usu Maiatza eta Iraila
bitarteko arratsalde bukaeran gertatzen da ; haizerik guttiko eta goikoan
hego haizeska duen egun biziki bero bat edo biren ostean. Euria aintzinikusten
bada egun biziki pisu baten ondotik, experientziaz, Enbata frentea dator maiz.
Lohitzun barometrikoari lotua den Enbata tipikoak ordea, haizea eta behe
lainoak baizik ez ditu erakartzen.
Dentsitate jario bat da hau, aire fresko eta heze bat lasterka
abiatzen da, foehn-ak idortu eta berotutako Euskal Herriko presio apaletarantz.
Mendebaldetik datorren itsasoko aire masa, hegoruntz bere ibilbidea blokatzen
duten Kantauriko mendien kontra atxikia da, Coriolis indarraren bidez. Gradiente emendaketa baten bidez, behartua da
isobarrei begira perpendikularki ihes egitea, Biarno barnekaldean murrizteko.
Bataz bestean, bost Enbata izaten dira urtean. Horietarik bat, biziki azkarra
izaten da eta hiru, frentez egiten dira ; horien artean bat markatua
izaten da.
Orokorki, itsas
sartzeen seinale aintzindariak gutti ageri dira barnekaldetik edo aranetatik.
Isasoari begira bista bat ukanez, kontinente gisako zerbait irakur dezakegu
zerumugaren gainetik. Bestela, Baigura balizea entzutea salbagarri izaten ahal
da. Hegoaldean, pixkat Donostiaren Hego Mendebaldean, Ernio tontorraren gainean
den baliza batek,142.125 Mhz-en emititzen du. Dudan, interneten, espainiar
itsasbazterreko eguraldi balizak kontsultatzen ahal dira hegal egin
aintzin : Enbata aintzinikusia izanen da Santander-en, Biarritzera iritsi
baino 3 ordu aintzin. Kasu, beste mendebaldeko sartze
ertainentzat ez dut beti honela obserbatu izan.
Historiaz beteriko mendi bat
Heltze/sartze erraztasuneko morfologia batek lagundurik,
proto-euskaldunek, goiz kolonizatu dituzte inguruko mendiak ; trikuharri,
dolmen eta harresi anitz dira horren lekuko. Mendiko paisaiak dakar, oihanen
parte handi bat larrez bihurtu dituzten gizakien izenpedura. Segitzen dute
moztuak edota erreak izaten udaberriro, ardi eta pottoken multzoen errezibitzeko ;
xorikumeak arroltzetik ateratzen diren unean.
Euskal Herriko mendietan, beti norbaiten etxean garela
xuxurlatzen da. Bixtan dena, larre edo belar goretan lurreratzea debekatua da,
baina iratzeak ere ekidin beharko dira; nahiz eta pozointsuak diren,
lastoarentzat (gari eskasez), hemen inaurkina egiteko biltzen dira. Sindikatu
batzordeek dituzte, euskal mendiko ezadostasunak kudeatzen. Guri begira loguneen eta urasken ondoko hegalaldien
inguruko arrangurak badira. Jenatuak diren abereek, ihes egiten dute eta urik
ez dute edaten egun guzian. Horren ondorioz oihal hegalei debekatua izan da
Beltxuko gunea, bortuen garaian ; eta
badirudi ez dela kanporatu behar, beste lurralde batzuetan erabaki hau hartua
izatea.
Itsasaldetik urbil den mendebaldeko Soaring bakarra, galdua izan da aurten. Azpimarratzekoa da gune gehienak ez direla betirakoak ez eta ofizialak. Bakotxari da kasu egitea « erregulazio arau » horiek ez dezatela justifikaziorik atxeman. Udazkenean, uxoaren ehizak okupatzen ditu mendi xoko batzuk, ez duda, joan zaitezte giroa sentitzera ehiza etxoletan edo ostatuetan pasatuz. Auto partekatzea prefosta nahiago izan, zuen impaktea murrizteko eta aparkaleku bakanak ez okupatzeko. Oraindik hobekio, euskal mendiek haien lehen izerdiak eskaintzen dien Xpyr lasterkariak bezala, oinez igo, herrialdeaz oraindik gehiago gozatuko duzue. Ikus arte !
Motore hegalaldia
Motorez hegal egiteko asmoa dutenentzat, Euskal Herriak, erliebe anitza eskaintzen du ordoki, mendi eta behemendien artean. Hondartzen gainean hegal egiteko, pixkat iparralderuntz jo beharko da, Landesetara buruz. Urruna eta Donibane Lohitzunen artean, euskal erlaitzaren gainean hegal eginez, sedimentazio geruzak emeki-emeki ozeanoan sartzen ikus daitezke. Horretarako, DAC-ekin hitzarmena duen Paramoteur 64 eskolarekin harremanetan sartu behar da, gunea eremu babestuan kokatua baita, Biarritz-eko eta Hondarrabiko CTR en artean (azken horietan sartzen da Jaizkibel eta Hiru erregeen mahaien mendi multzoa). Paramoteur 64 egiturak, itsas haize zuritik aldendua den lur eremu bat badu ere Aturri ertzean, hortik, bereziki udazkeneko koloreez apaintzen direlarik politak diren Landesetako oihan eta pentzeen gainetik ibiltzen ahal da.
Hegoaldean, itsasoan botatzen den Flysch famatu horren gainetik hegal egitea posible da, Zumaiako hondartzan bukatzen den itsasbazterreko hegalaldi liluragarri batean (egingarria da ere oihal hegalez). Jendea trufatzen da noiztenka iberiar araudiaz, pentsatzen baita laxoagoa dela, baina errealitatean ez da hala. Paisai aldaketan murgildurik, kasu egin ez edozein gauza egitea, baserritar bero edota guardia zibil batekin ez bada topatu nahi.
Changements climatiques, érosion des plages, continents de déchets, extinctions des espèces, bétonnage à outrance, pollutions irréversibles… la crise écologique est sur tous les fronts. Après la réunion de la dernière chance pour le climat à Paris, les beaux discours coexistent plus que jamais avec l’inaction. Même la FFVL a signé des chartes et réalisé son Bilan Carbone afin de réduire ses émissions de CO2 et essayer d’inventer le monde qui va avec. Pourtant aucune évolution n’est encore palpable et aucune des filières du vol libre ne s’est organisée plus être propre. Dans ce domaine encore, il semblerait que ce soit avant tout la personnalité du pilote qui fasse toute la différence.(Par Vincent Chanderot dans Paramoteur+ n°7 (2011) et Parapente+ n°446, 2016)
Le Giec s’alarme des modes de vie qui se refusent à changer. Nous n’aurions que trois ans pour inverser la trajectoire. Beaucoup de produits et services s’affichent pourtant « neutres en carbone » et laissent entendre qu’acheter plein de matos ou partir l’utiliser au bout du monde serait désormais sans effet sur le climat. Le kite-business surfe aussi la vague écolo : on lit partout la conscience des marques de l’urgence à soigner le climat, les océans et la nature. Les technologies disruptives sont néanmoins très rares dans l’industrie, c’est surtout cette stratégie de neutralité carbone par compensation qui semble émerger. Peut-t-on s’en contenter ?
Par Vincent Chanderot, 2019 dans Wind et Kiteboarder 129
Vagues sous-marines, tsunamis, mascarets, eaux-mortes: les ondes solitaires
Les océans dissimulent dans leurs entrailles des ondes assimilables à des vagues qui feraient passer la plus grosse houle pour un vulgaire clapot. Ces vagues sous-marines pouvant atteindre jusque 300m de haut sont très fréquentes, quoiqu’indétectables à l’œil nu depuis la surface. Il s’agit de solitons, des ondes du type tsunamis ou mascarets, mais qu’on retrouve aussi dans le mystère de la navigation en « eaux-mortes » ou les nuages morning-glory.